vendredi 20 avril 2018 à 18h
Casse-croûte philo:"L'extractivisme, exploitation industrielle de la nature"
Soirée avec Anna Bednik autour de son livre :"L'extractivisme. Exploitation industrielle de la nature :logiques, conséquences, résistances"
Paru en 2016 aux éditions du Passager clandestin"
Le débat sera suivi d'un repas composé de ce vous aurez apporté.
Participation libre.
Présentation du livre:
L'intensification de l'exploitation massive de la nature, sous toutes ses
formes. Sous cette définition générique, l'extractivisme désigne un stade
superlatif, obsessionnel voire idéologique de l'activité d'extraction, par
analogie avec le « productivisme » et le « consumérisme » auxquels il
est d'ailleurs étroitement lié : c'est pour fournir, chaque année, plus de
70 milliards de tonnes de « ressources naturelles » diverses aux chaînes
de production et de consommation de marchandises que les frontières
extractives, c'est-à-dire les limites géographiques et technologiques de
cette activité sur la planète, sont sans cesse repoussées par le capitalisme
industriel. C'est à cet envers trop souvent occulté de la « croissance »
économique qu'est consacré ce livre.
L'auteure commence par retracer les différents usages de la notion, les
représentations du monde qu'elle recouvre - elles-mêmes structurées par
ces « croyances » occidentales que sont les idées de « progrès universel
de l'humanité » et de « développement » -, et les fausses solutions
qui l'étayent désormais (le « développement durable », la « croissance
verte », la « dématérialisation »...). En une plongée vertigineuse au
coeur de la « planète-marchandise », elle procède ensuite à l'étude
documentée des logiques de l'extractivisme : qu'extrait-on ? Où et
comment le fait-on ? Qui extrait ? Avec quels objectifs, quels discours
de légitimation, quelles conséquences réelles et quelles perspectives
pour l'avenir ?
Au Sud, mais également au Nord - comme le montre l'exemple des
gaz et huiles de schiste -, partout l'extractivisme est synonyme de
transformation de vastes territoires en « zones de sacrifices » destinées
à alimenter la mégamachine. Il est ainsi devenu le nom de l'adversaire
commun pour de multiples résistances collectives et locales qui, tout
en défendant des espaces pour être, réinventent des façons d'habiter la
Terre. Ce sont aussi les raisons, les formes et la portée de ces résistances
que restitue cet ouvrage essentiel.
Anna Bednik est journaliste indépendante (Le Monde diplomatique,
Entropia, Mouvements..., ouvrages collectifs). Elle est engagée dans divers
mouvements et réseaux anti-extractivistes (collectif Aldeah, collectifs antigaz
et pétrole de schiste). Elle a sillonné pendant plus d'un an le continent
latino-américain à la rencontre de populations en lutte.
Source : https://abrahammazel.eu
Source : message reçu le 12 avril 03h